lunedì 20 novembre 2017

Le roi Arthur affronte Bédoïer aux échecs

Rusticien de Pise, Guiron le Courtois. Manuscrit copié et peint à Milan, vers 1370-1380. Parchemin (134 feuillets, 38 x 27,5 cm).
Paris, BNF, Manuscrits (n.a.f. 5243 f° 3 v°)

Le roman de Guiron le Courtois est une compilation de plusieurs romans arthuriens en prose du Xllle siècle. Tous les épisodes du cycle de la Table ronde, de la légende du Graal, des aventures d'Arthur, Lancelot, Gauvain, Tristan et Perceval y sont présents. Les parties d'échecs n'y sont pas rares, qui, comme dans les chansons de geste, engagent le destin des rois et des héros. Parfois, ceux-ci jouent contre des échiquiers "magiques", sur lesquels les pièces se déplacent toutes seules. Parfois, ils s'affrontent entre eux, mais les parties ne dégénèrent pas comme dans la littérature épique ; au contraire, elles s'intègrent parfaitement à l'univers de la courtoisie. Un vrai chevalier, un grand roi se doivent d'être respectueux du jeu, des règles, de leurs adversaires et de prendre une éventuelle défaite avec philosophie. Pour la littérature, la cour d'Arthur n'est nullement celle de Charlemagne et le jeu d'échecs en est un signe patent. Parmi les compagnons de la Table ronde, le plus fort joueur passe pour être Bédoïer, le connétable du roi Arthur. Sur cette miniature, le roi et son connétable s'affrontent paisiblement autour d'un échiquier. Activité de cour et non plus activité de guerre : le jeu féodal est déjà très loin. Le roman de Guiron le Courtois est une compilation de plusieurs romans arthuriens en prose du Xllle siècle. Tous les épisodes du cycle de la Table ronde, de la légende du Graal, des aventures d'Arthur, Lancelot, Gauvain, Tristan et Perceval y sont présents. Les parties d'échecs n'y sont pas rares, qui, comme dans les chansons de geste, engagent le destin des rois et des héros. Parfois, ceux-ci jouent contre des échiquiers "magiques", sur lesquels les pièces se déplacent toutes seules. Parfois, ils s'affrontent entre eux, mais les parties ne dégénèrent pas comme dans la littérature épique ; au contraire, elles s'intègrent parfaitement à l'univers de la courtoisie. Un vrai chevalier, un grand roi se doivent d'être respectueux du jeu, des règles, de leurs adversaires et de prendre une éventuelle défaite avec philosophie. Pour la littérature, la cour d'Arthur n'est nullement celle de Charlemagne et le jeu d'échecs en est un signe patent. Parmi les compagnons de la Table ronde, le plus fort joueur passe pour être Bédoïer, le connétable du roi Arthur. Sur cette miniature, le roi et son connétable s'affrontent paisiblement autour d'un échiquier. Activité de cour et non plus activité de guerre : le jeu féodal est déjà très loin.


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